Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et parcouru depuis plusieurs siècles par des Chrétiens, des curieux, des sportifs faisant étape dans des monastères ou des gîtes, le pèlerinage de Saint Jacques, apôtre célèbre pour avoir contribué à évangéliser l’Occident, est un itinéraire multiple où se croisent chaque année des centaines de milliers de marcheurs.
Alors que tous les chemins mènent en Galice aux portes de la grande cathédrale de Compostelle où repose l’Evangéliste, il existe de très nombreux itinéraires qui permettent d’y arriver…dont des tronçons sur le Bassin d’Arcachon !
Ainsi, de Biganos jusqu’au Teich, Marie, Julie et le petit Louis ont quant à eux préférés le confort de deux roues au célèbre bâton pour partir à la découverte du patrimoine ecclésiastique du Delta de la Leyre et se glisser le temps d’une journée, dans les souliers des pèlerins.
Arrivées en train à Biganos, ces deux amies originaires de la région bénéficient du service de livraison proposé par BIGABIKE pour récupérer leurs vélos électriques directement sur le parvis de la gare.
Une fois les vélos pris en mains et le petit bébé confortablement installé, grâce au « Bassin à vélo », elles renseignent leur itinéraire et d’un coup de pédale rejoignent le magnifique réseau de pistes cyclables qui les entrainent vers le port des Tuiles.
Bordée de verdure, la rue du Prieuré, ancienne bâtisse religieuse qui servait d’étape sur le chemin de Saint Jacques débouche sur ce joli port au charme sauvage qui fait front à la belle étendue de prés salés de l’Ile de Malprat. Une halte symbolique où il fait bon profiter du calme environnant pour observer l’écosystème riche et discret, niché dans les roseaux !
À quelques mètres seulement de la Maison de la Nature, les deux cyclistes s’arrêtent récupérer des cartes et de la documentation avant de reprendre leur périple à travers la piste forestière qui descend jusqu’au typique port de Biganos.
Connu comme étant l’escale de charme incontournable de la ville, les deux amies déambulent sur la rive et profitent de leur flânerie pour échanger avec les locaux, ces “vieux” du cru, qui font vivre la mémoire de ces iconiques cabanes colorées. Farniente et contemplation, l’endroit est idéal pour se reposer, déguster son pique-nique ou allaiter son bébé !
Sans davantage regarder leur carte, Marie et Julie plus averties qu’au départ, se repèrent désormais sur les pistes grâce à l’emblématique coquille jaune et bleue, qui, reconnaissable entre toutes, balise les parcours de Saint Jacques de la France jusqu’en Espagne.
Aussi, si à l’époque les coquilles étaient ramassées sur la route et fièrement portées sur le retour du pèlerinage pour preuve de son exécution, aujourd’hui, sans se défaire de cette tradition qu’elles incarnent, elles marquent le passage de toutes les pistes qui mènent à Compostelle.
Poursuivant leur itinéraire jusqu’au Teich cette fois, c’est à proximité de l’ancienne gare de Lamothe, que les deux amies quittent la piste pour se rapprocher de la légendaire fontaine de Saint Jean.
Miraculeuse, si des années durant elle était une étape immuable grâce à ses propriétés curatives, désormais asséchée, ce sont les fleurs fraiches et les bougies qui témoignent toujours de l’intérêt qu’on lui prête aujourd’hui.
Dissimulée dans les bois, secrète et mystique, son accessibilité se mérite mais vaut sans aucun doute de délaisser les vélos pour mettre le pied à terre et l’approcher de près.
Chemin mineur, secondaire de ce pèlerinage Catholique mondialement célèbre, parfois oubliée cette portion de trajet ne manque pourtant pas d’atout pour séduire la curiosité des Jacquets d’un jour comme des plus aguerries.
Mêlée à la richesse de notre environnement, ponctuée de vestiges historiques, elle laisse à ceux qui l’emprunte tout le loisir de profiter de la nature tout en s’imprégnant d’un véritable héritage culturel qui fait aujourd’hui encore vibrer près de 200 000 marcheurs venus des quatre coins du globe.
Alors comme il est courant de dire parmi les pèlerins : bon chemin !
Article réalisé par Mélanny RODRIGUES, @_studiohibou
