Ce lundi 20 janvier 2020, à la Sous-Préfecture d’Arcachon, avait lieu la 4ème table ronde visant à lutter contre les violences conjugales et à améliorer la prise en charge des victimes sur le Bassin d’Arcachon.
Sophie Panonacle, Députée du Bassin d’Arcachon, a réuni une nouvelle fois, en présence de la Sous-Préfète, les acteurs engagés dans la lutte contre les violences conjugales à l’échelon local : forces de police et de gendarmerie, associations de lutte contre les violences, CCAS, représentants des bailleurs sociaux, médecin généraliste, urgentiste du Pôle de Santé et psychiatre spécialisée dans la prise en charge des victimes.
Après avoir présenté les textes législatifs – la proposition de loi sur les violences au sein de la famille et la PPL en cours d’examen sur la protection des victimes de violences conjugales – Sophie Panonacle a proposé aux présents de s’exprimer sur les amendements qu’elle défendra en séance :
- étendre des crimes aux délits les conditions de la décharge alimentaire.
- compléter le rappel à la loi par une obligation pour l’auteur de suivre un stage de responsabilisation.
- limiter la procédure à un seul rappel à la loi, suivi par un engagement des poursuites par le procureur.
Un point a été fait sur la recherche de financement de deux logements temporaires réservés aux femmes victimes de violence, obtenus auprès de Domofrance et Aquitanis.
L’accueil des victimes a également été abordé. Les bonnes pratiques aux urgences de Dax et d’Agen ont été citées en exemple. Les médecins présents ont proposé de s’y rendre prochainement.
Enfin, un point a été fait sur la prévention en milieu scolaire. L’association Femmes Solidaires a débuté ses interventions dans quelques classes de primaire, collège et lycée.
À l’issue de cette table ronde, les participants ont pu écouter le témoignage de la journaliste Hélène Erlingsen-Creste qui a enquêté sur la mort de Djeneba Gouzou-Bamia assassinée en mars 2017 par son mari dans le Lot et dont l’enquête révèle que malgré un arsenal réglementaire et judiciaire existant, l’accompagnement et la prise en charge des victimes de violences conjugales doit encore être amélioré.
En France, en 2019, entre 122 et 149 féminicides (selon les sources) ont été perpétrés.