À compter du 1er mai 2024, les modalités de mise en location courte durée de biens sur les plateformes vont évoluer sur le Bassin d’Arcachon. Une démarche initiée par les 12 maires du territoire, avec l’appui du SIBA.
Un développement croissant sur les plateformes digitales
Les revenus générés en 2022 par les locations sur quelques plateformes digitales s’élèvent à 200 millions d’euros pour le Bassin d’Arcachon (Source Gironde Tourisme/Airdna). Un chiffre en progression. La moitié de la capacité en hébergements touristiques du Bassin provient des biens mis en location sur les plateformes.
Et si l’on peut se réjouir de la dynamique touristique et donc économique apportée au territoire, cette évolution pose néanmoins question face à la pénurie de logement pour les habitants. « C’est un constat national, que nous partageons avec de nombreuses destinations touristiques », constate-t-on chez les édiles du Bassin d’Arcachon », au point que les parlementaires réfléchissent à faire évoluer la législation sur ce sujet.
Agir en local
Les élus du Bassin d’Arcachon souhaitent agir en local pour connaitre les spécificités du phénomène sur le Bassin d’Arcachon et se donner les moyens d’agir. « Nous avons à cœur de conserver un territoire agréable à vivre. C’est un équilibre à préserver pour rester un territoire accueillant pour tous : habitants et visiteurs »
À compter du 1er mai 2024, deux démarches vont concerner les biens meublés en location saisonnière : la mise en place d’un numéro d’enregistrement obligatoire pour TOUS et TOUS les canaux de commercialisation (y compris le bon coin par exemple). Cette démarche sera associée à une mesure de demande d’autorisation de changement d’usage pour les résidences secondaires et meublés de tourisme (personne physique)
Après adoption par les conseils municipaux tout au long du mois de décembre, ces deux démarches permettront de comptabiliser et identifier avec précision les offres locatives. Elles déboucheront ensuite sur une phase d’analyse par les communes. Selon les résultats, celles-ci pourront ajuster éventuellement les mesures liées à la location saisonnière selon le règlement qu’elles auront adopté et selon les zones identifiées comme étant sous tension.
En attendant, pas d’inquiétude, les informations pratiques seront fournies par les communes en mars prochain.
Une charte d’engagement pour les loueurs
La déclaration de changement d’usage sera associée à la signature d’une charte. Les propriétaires s’engageront à sensibiliser leurs locataires sur différents aspects de la vie en société : respect du voisinage, notamment pour limiter les nuisances sonores ; Les propriétaires contribueront à construire des relations de bonne entente entre les visiteurs et les habitants de quartier, préservant ainsi les valeurs d’accueil du Bassin d’Arcachon.
Solutions insuffisantes…quand on sait que la plupart des résidences vides 10 mois sur douze et que immense manque de logements pour les locaux …..l et cela depuis 40 ans ,,
Tout fait pour le tourisme et les investisseurs au détriment des locaux…lzmentable
Des mesures très homéopathiques en l’état et bien peu contraignantes. Je ne vois pas en quoi cela va inciter les propriétaires à louer en longue durée ! Quant à la charte … c’est presque une blague sachant que la plupart des propriétaires ne croisent jamais leurs locataires. Très politique cette mesure ! Mais soyons positif et attendons la suite .
En tant que professionnel de la location courte durée.
Je partage mon étonnement. Personne ne parle des nombreux logements vacants dans nos villes du bassin d’Arcachon. Il n’est pas rare de voir des logements fermés 10mois sur 12. D’après les études de strategy& il y a 19 logements vacants pour 1 logement dédié a la LCD sur bordeaux
La location courte durée répond a un besoin de la part des nombreux touristes.
Nous affichons un taux de remplissage de 90% 6mois de l’année !
Le manque cruel d’hôtels, de camping est aussi un sujet réel.
Les édiles se hâtent lentement
A la lecture du titre, je m’attendais à des contraintes pour les propriétaires, par exemple un quotas annuel de nuitées, ou autre mesure permettant de rééquilibrer les forces entre loueurs particuliers et professionnels, et espérer faire évoluer la location saisonnière vers des baux longue durée au profit de la population locale établie à l’année.
En l’état, la contrainte semble très légère, même si cela va dans le bon sens.