Ce mardi, les acteurs et experts du tourisme sur le Bassin d’Arcachon étaient réunis sur le plateau de Sud Ouest en partenariat avec le Siba.
Autour de Bruno Béziat et Stéphane Vacchiani, journalistes, de nombreux professionnels du secteur, élus, et experts ont débattu des enjeux du tourisme pour notre territoire
À ce titre, quelques chiffres suffisent à mesurer l’importance de ce secteur d’activité pour le Bassin d’Arcachon
| LES CHIFFRES CLES: |
|---|
– En 2019 : 7,9 millions de séjours en Gironde dont 20% sur le Bassin d’Arcachon – 760 millions d’euros générés sur le Bassin soit 1/4 des retombées économiques touristiques de la Gironde – 42 000 lits marchands dont 70% en hôtellerie de plein air. – 1,2M de nuitées étrangères sur le Bassin (Allemagne, Grande Bretagne, Belgique) |
Ces retombées économiques contribuent à financer des équipements structurels, à développer des transports adaptés, à animer le territoire aussi bien pour les visiteurs que les habitants.
Aussi, elles soulèvent de nouvelles questions : Comment développer un tourisme à l’année qui profite à tous? L’avenir est-il au tourisme durable plus respectueux du territoire ?
Un tourisme 12 mois sur 12
Développer un tourisme à l’année apparait comme une solution pour pérenniser des emplois et lutter contre les difficultés de recrutement rencontrées par les professionnels du secteur ces derniers mois.
On ne veut pas d’un mois d’Aout 12 mois sur 12. Mais gagner 1% à 2% d’activité en dehors des vacances scolaires permettrait « d’ancrer » des PME et auto-entrepeneurs sur le Bassin d’Arcachon.
Par ricoché, ce sont des commerces ouverts à l’année et un niveau de service maintenu toute l’année pour les habitants du Bassin.
Développer l’offre touristique
Pour atteindre cet objectif, le Bassin d’Arcachon va néanmoins devoir investir. Dans l’offre hôtelière d’abord et donc dans des équipements structurants qui apparaissent encore insuffisants au regard d’autres territoires. Mais cette offre quantitative doit s’accompagner de services de qualité.
Un établissement comme Thalazur qui allie équipements et services atteint un taux de remplissage moyen de 77%.
-> Un nouveau calendrier, appelé « journal de bord » et développé par le Siba sur son site https://bassin-arcachon.com/mois-par-mois/#octobre recense désormais des idées de sorties, des activités et des prestataires pour vivre le Bassin au rythme des quatre saisons !
Viser une nouvelle clientèle
Le Siba en charge de la promotion du territoire veut attirer une nouvelle clientèle:
Nous savons que les familles et les retraités sont déjà très friands de notre territoire. Nous souhaiterions désormais attirer de jeunes actifs susceptibles de venir tout au long de l’année
Des jeunes actifs que le télétravail pourrait faire venir plus fréquemment sur le Bassin et ce, tout au long de l’année.
Développer le tourisme d’affaire
Là aussi, le télétravail va jouer un rôle d’accélérateur. Les équipes vont avoir besoin de se retrouver en présentiel dans un cocon de travail. Et si le Bassin semble avoir tous les atouts pour attirer les réunions / séminaires et congrés, encore faut-il structurer l’offre et créer des synergies entre les prestataires pour proposer un séjour complet et à la carte.
À ce titre, le SIBA à l’ambition de jouer un rôle de facilitateur et s’organise pour devenir « apporteur d’affaires ». Des ateliers seront organisés en novembre prochain pour mettre en relation les partenaires potentiels.
Se tourner vers le « tourisme durable »
Le Bassin d’Arcachon c’est d’abord un environnement remarquable. Et c’est d’ailleurs ce qui attire les visiteurs.
- 40% des français se déclarent prêts à payer plus cher pour voyager de manière éco-responsable
- 25% des appels d’offre pour les événemements de groupe reçus par le groupe ACCOR intègrent des critères éco-responsables obligatoires
- Selon une étude de TripAdvisor, 69% des touristes veulent qu’on leur propose un tourisme plus durable.
L’office du tourisme « Coeur du Bassin » en a d’ailleurs fait son positionnement en proposant un tourisme résolument tourné vers la nature.
Mais au delà, faire le choix du tourisme durable c’est faire le choix de circuits courts. C’est une offre adaptée autant aux habitants qu’aux touristes. Pour reprendre le slogan du « Coeur du Bassin »: un tourisme « pour ceux d’ici et d’ailleurs »
Les cabanes ostréicoles sont un bel exemple de ce que peut apporter le tourisme durable: 90 cabanes de dégustation ont vu le jour. Elles ont permis aux ostréiculteurs de mieux vivre de leur travail, de valoriser leur produit, de traverser des crises et elles sont aussi très prisées par les habitants.
Ouvrir le débat…
Les tendances de fond du tourisme sont en train d’évoluer. Les visiteurs se vivent comme des « résidents temporaires ». L’échange et l’immersion dans la culture locale sont des attentes fortes.
Aussi, la question ne se pose plus seulement de savoir ce que la destination peut apporter aux touristes, mais ce que les touristes peuvent faire pour notre destination ?
Comment donner de son temps pour le Bassin ? Comment impliquer les visiteurs dans la préservation de notre territoire.
Le débat est ouvert…
40% des français veulent payer plus cher pour voyager, ok, mais ce n’est pas la majorité! Vous avez la facheuse habitude de présenter des pourcentages minoritaire comme s’ils étaient la majorité!!