Ce lundi matin avait lieu dans tous les établissements scolaires français un hommage officiel à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie sauvagement assassiné le 16 octobre dernier.
La matinée devait initialement débuter par un temps d’échange de l’équipe éducative avant un accueil des élèves à 10h. Ce temps finalement supprimé a suscité la colère de nombreux professeurs, comme à Andernos, où l’équipe enseignante et éducative a souhaité organiser un temps de recueillement collectif.
« Il nous fallait un temps de cohésion et d’union pour agir en cohérence », explique la principale de l’établissement, Françoise Amétépé.
C’est donc par un sit-in dans la cour que la matinée a débuté à 8h. Un moment durant lequel les élèves ont été invités à s’exprimer par des écrits ou des dessins sur les événements tragiques de Conflans Sainte Honorine. Les productions ont ensuite été affichées sur un arbre de la liberté. « Les élèves avaient une connaissance très hétérogène des événements, il y a des amalgames, des confusions. Nous allons poursuivre la démarche avec un travail de fond sur la laïcité et la liberté d’expression », promettent les professeurs.
Ce moment d’échange a également permis aux professeurs de se concerter au delà des échanges à distance du weekend. Des outils pédagogiques avaient été mis à disposition par l’éducation nationale mais l’équipe éducative ressentait le besoin « de se rassurer et de se concerter sur le message à faire passer en cette rentrée. Nous avions aussi besoin d’un moment de recueillement et de deuil. »
Après le sit-in, c’est donc un hommage officiel qui a été rendu à Samuel Paty. Une minute de silence a été observée après la lecture de la lettre aux professeurs de Jean Jaurès. « Nous voulions rendre un hommage à la hauteur du drame qui s’est produit. Un moment de recueillement qui conforte l’esprit d’équipe et la volonté de travailler ensemble », conclut Françoise Amétépé.
