Au premier jour du Bac les professeurs du Bassin manifestent contre la réforme du lycée

Ce lundi matin, les professeurs et élèves étaient au rendez-vous des premières épreuves du Baccalauréat sur le Bassin. Une présence qui pour les professeurs ne doit pas masquer leur profonde inquiétude quant à la réforme du Lycée portée par le ministre Jean-Michel Blanquert.

Au lycée Nord Bassin Simone Veil d’Andernos ils étaient une quarantaine réunis ce midi pour protester contre cette réforme. Une démarche « soutenue par 70 à 75% des effectifs du lycée » selon le collectif présent ce lundi. « Nous avons également le soutien des parents d’élèves bien qu’ils aient été informés très tardivement ».

Les « hussards noirs » comme ils se surnomment s’inquiètent surtout de voir « casser » l’examen national du Baccalauréat dont 40 % de la note ne relèvera plus d’épreuves et de barèmes et nationaux mais locaux « avec les inégalités que cela engendre »

Absence de concertation

Ce que regrette le collectif andernosien, c’est l’absence de concertation d’un gouvernement qui veut « réformer vite au détriment de la qualité ». « Il y a des soucis concrets » dans le choix des matières en seconde, dans l’organisation des emplois du temps, dans le manque d’information »

Du côté du Sud Bassin, le lycée Grand Air d’Arcachon était lui aussi mobilisé en réponse au préavis déposé par le SNES. Une dizaine de professeurs se sont retrouvés à 7h30 pour signifier à leur chef d’établissement qu’ils se déclaraient grévistes. Le petit collectif s’est ensuite rendu devant l’établissement pour distribuer des tracts aux lycéens venus passer les épreuves du bac de Français.

« On nous parle d’une réforme qui offrira un meilleur accompagnement aux élèves pour favoriser leur réussite. Mais, dans les faits, nous avons découvert qu’on ne nous donnerait absolument pas les moyens d’accompagner mieux les élèves. Au contraire, des postes vont être supprimés, certaines matières auront moins d’heures allouées comme l’histoire géo ou les sciences éco« , déclare Benjamin Gesson, professeur coordonateur de la manifestation à Grand Air.

Pour tenter de faire progresser leur revendication qui est toute simple -« Il nous faut davantage d’heures« -, les professeurs se sont rendus il y a une semaine à un rendez-vous auprès de l’Inspecteur d’Académie. « On a demandé l’équivalent de 34 heures en plus par an sur un volume total de 1553 heures. Cela nous permettrait de travailler en classes réduites« , précise Benjamin Gesson qui ajoute par ailleurs que les parents sont derrière eux. « Les deux syndicats, FCPE et PEEP nous soutiennent« .


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