Chaque semaine retrouvez une histoire d’autrefois, une anecdote, un évènement insolite du Bassin d’Arcachon. En partenariat avec la société historique du Bassin d’Arcachon. Cette semaine : l’histoire de l’apparat à vapeur du docteur Rioux, à Arcachon.

Par décision ministérielle du 15 avril 1864, prise sur la proposition du Conseil de santé, l’apparat à vapeur du docteur Rioux a été introduit dans la nomenclature du matériel des hôpitaux.

Un appareil fumigatoire pour traiter les maladies de poitrine

Le docteur Rioux, médecin à Arcachon, a inventé un appareil fumigatoire pour traiter les maladies de la poitrine. Le dispositif émet des bains de vapeur diffusant le traitement vers la zone affectée. L’inhalation permet d’atteindre les poumons, facilitant ainsi la toux et la sécrétion des mucosités. En outre, des substances pharmaceutiques spécifiques à chaque maladie sont incorporées pour accélérer la thérapie.

L’appareil se compose de deux parties : une pour la fumigation des voies respiratoires et une pour les bains de vapeur. Deux disques en fonte sont préalablement chauffés au charbon.

L’utilisation de l’apparat à vapeur se généralise

Au fil des expériences, il a été utilisé pour traiter la goutte, les rhumatismes ou encore les maux de tête. Il peut être également recommandé aux personnes en bonne santé. En effet, la transpiration induite par la chaleur active la circulation sanguine, adoucit la peau, prévient la couperose et les taches de rousseur.

Plusieurs témoignages confirment l’efficacité du traitement : « Voici l’histoire d’un brigadier réduit à un marasme presque complet. D’une maigreur presque squelettique, souffrant de douleurs névralgiques et rhumatismales contractées dans les campagnes d’Afrique et d’Italie. Après cinq bains, appliqués par la méthode du docteur Rioux, il a trouvé assez de force et d’énergie pour se promener dans la salle des malades. Il se tient droit, et la tête levée, lui qui, depuis deux mois, était attaché dans son lit par d’atroces souffrances. »

Ce dispositif est finalement évalué par les médecins Hameau et Rougier, avant d’être commercialisé à la boutique Rioux, située rue Jehenne. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’il soit adopté par les centres thermaux.

Article de Isabelle Antonutti, Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch – SHAAPB

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