
La villa algérienne a été construite en 1865, il y a 160 ans, dans un pays complètement désert, au lieu-dit « Gnagnotte ». Contrairement à ce que l’on raconte, elle n’a pas été édifiée près du village de l’herbe, car celui-ci n’existait pas encore. C’est l’Herbe qui s’est développé par la suite près de la villa.
Une villa en plein désert du Cap Ferret
Léon Lesca est alors un grand propriétaire foncier qui a fait fortune après avoir obtenu l’adjuducation des travaux du port d’Alger et de la voie ferrée de Constantine. De retour dans son pays natal, à La Teste de Buch, il achète aux enchères une vaste propriété en bordure du Bassin, entre Claouey et Bélisaire. En 1865, il y fait construire une villa de style mauresque, en souvenirs de ses années passées en Algérie.
Le Cap Ferret était alors un désert habité seulement par les gardiens du phare et du sémaphore, quelques douaniers et gardes forestiers. Il n’existait ni route, ni chemin, et Lège, le village le plus proche, se trouvait à 15km.
Les matériaux nécessaires à la construction furent acheminés par bateau.
Au début simple pavillon de chasse, la villa devint par la suite le poste de commandement d’un vaste domaine comprenant réservoirs à poissons, vignoble, école et plus tard… une chapelle. Autour de la villa, il aménage un parc de 25 hectares plantés d’espèces rares. C’est lui qui y introduit le mimosa et le yucca.
Et bientôt… un Bar Restaurant Salon de thé.
Lors du partage intervenu entre les héritiers, c’est Frantz Lesca qui la trouve dans son lot.
Mais à la libération, après son occupation par les allemands, le parc est devenu une jungle. Et la villa est dans un état de délabrement avancé. Elle est notamment rongée par les termites et nécessite de très importants travaux de restauration. Frantz Lesca qui réside au Maroc ne voulant pas s’encombrer d’une pareil charge, s’en débarrasse au plus vite. Il vend la villa à des hôtelliers-restaurateurs.
Dans les années 60′ le Cap Ferret n’est pas encore une destination touristique à la mode. Les propriétaires, après avoir fait de mauvaises affaires vendent, à leur tour, leur établissement nommé Five O’Clock Tea. Cette fois-ci à des promoteurs qui s’empressent de démolir la villa en 1966. Elle est remplacée par un immeuble, que l’on peut encore voir aujourd’hui.
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Article de la Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch – SHAAPB