Éphéméride // C’était en novembre… Mildred Bendall, s’inspire du Bassin

Peintre, d’origine anglaise par son père, elle est née le 27 novembre 1891 et a vécu à Bordeaux. Elle passait ses étés dans la maison familiale dans le village ostréicole de l’Herbe, d’où elle a peint certaines de ses vues côtières postimpressionnistes les plus enchanteresses.

Les paysages du Bassin d’Arcachon l’ont largement inspirée. Ses toiles comme Le Village de l’Herbe, Vue du Bassin et La Pointe aux chevaux dévoilent des teintes chatoyantes.

À 20 ans, elle choisit de devenir peintre, ce qui était alors une carrière difficile pour les femmes. Elle est rapidement distinguée en figurant au palmarès de l’Union féminine de Bordeaux. Conquérante, elle est reçue au Salon des Artistes français, elle rejoint l’Académie de la Grande chaumière dans le quartier du Montparnasse à la fin des années 1920 où elle rencontre des artistes parisiens.

Elle noue une amitié avec Henri Matisse et adopte ses idées sur la couleur comme élément constitutif de la forme. Elle refuse la demande en mariage de Pierre Matisse (fils de et marchand d’art) et choisit le célibat. Elle établit un lien entre les peintres aquitains et l’École de Paris et elle fonde ensuite à Bordeaux le Salon des Artistes indépendants où elle invite Braque, Picasso, Utrillo, Bonnard, Matisse. Elle est membre fondatrice du Studio, une académie libre créée en 1929 où les artistes venaient peindre et échanger leurs idées.

Elle est exposée en 1937 à Paris à l’exposition Jeune France, et une de ses œuvres est alors acquise par le Musée national d’art moderne. Elle est notamment connue pour son travail sur les natures mortes, les bouquets de fleurs où elle prolonge à la manière des cubistes la synthèse des points de vue de perspective en y mêlant une couleur lyrique.

Durant toute sa vie, elle a voyagé à travers la France, dessinant et peignant les paysages et l’architecture locale. Elle a parcouru la Côte d’Azur, les Alpes, la Dordogne et le Périgord. Son style mélange fauvisme et expressionnisme, il transmet son attachement à la nature et s’appuie sur une technique assurée. Elle poursuit son travail de peintre jusqu’à son décès en 1977 et bénéficie d’une certaine reconnaissance tout au long de sa carrière.

Article de Isabelle Antonutti / Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch

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