
1er mars 1917 La Pignada, sanatorium à Claouey
Durant la Première Guerre mondiale, de nombreux soldats brûlés au gaz moutarde souffrent de tuberculose pulmonaire. Ils sont envoyés dans des centres sanitaires spécialisés avec un traitement par cure d’air, de lumière et de soleil. Les poitrinaires contagieux sont mis à l’isolement et sont aussi éloignés des villes et de leur pollution.
Le Comité girondin d’assistance aux militaires tuberculeux décide de construire un sanatorium destiné à l’hospitalisation de combattants et il choisit un terrain sur la forêt communale de Lège, en bordure de la route de Claouey. Les essences des pins et le climat marin sont réputés favoriser la guérison des maladies pulmonaires et respiratoires. Le Comité signe l’acte de vente par la mairie de Lège, le 1er mars 1917.
Les plans, dressés par l’architecte Jean Arnaudin, dessinent un établissement conséquent. La Pignada comporte trois pavillons de soixante lits chacun, un secteur pour l’isolement, deux galeries de cure, une cuisine, un réfectoire, des bureaux, une buanderie, des logements pour une vingtaine d’employés (infirmières, médecin, pharmacien), un garage, une station électrique, etc.
Mais les travaux prennent du retard à cause de la guerre, du manque de fonds et des difficultés d’approvisionnement en matériel. Sophie Wallerstein, propriétaire du domaine d’Arès, de l’exploitation forestière de la Saussouze et fondatrice de l’aérium d’Arès, finance la fin de la réalisation. Le sanatorium ouvre en 1924 et il a alors changé de public puisqu’il se destine à de jeunes femmes entre 15 à 40 ans atteintes de tuberculose peu contagieuse. 82 patientes sont accueillies en 1926.
Le centre de soins fonctionne toujours, il est désormais, spécialisé en rééducation respiratoire et cardiovasculaire.
Article de Isabelle Antonutti – Société Historique et Archéologique d’Arcacho et du Pays de Buch