
Février 1453, les Anglais confient un trésor à la chèvre d’or
Une chèvre d’or est cachée sous les grands chênes du prieuré de Comprian, au bord de la Leyre sur la paroisse de Biganos. Cette communauté religieuse fonctionna de l’an 1000 à 1450, des seigneurs du Captal de Buch y furent enterrés. Des Anglais y laissent un trésor quand ils quittent l’Aquitaine après trois siècles d’occupation et 116 ans de combats pendant la guerre de Cent Ans. Une chèvre d’or est un animal légendaire qui possède un pelage, des cornes et des sabots d’or, elle a pour mission de garder des trésors. Avant leur départ, les Anglais ont placé dans une cache de l’or et de pierres précieuses.
De nombreux récits racontent les aventures de cette bête mythique. Parfois, une fée lui donne vie et, la nuit de Noël, de la Saint-Jean, la chèvre est alors délivrée et elle gambade en liberté. Elle a sauté jusqu’à l’île des Boucs, sur le lac de Lacanau. Ses petits sabots ont été aperçus près de la fontaine miraculeuse Saint-Jean de Lamothe, d’autres l’ont reconnue au Truc du Moulin à Audenge et aussi dans les souterrains de l’ancienne motte féodale de Certes, ou encore à Andernos, près du Cirès. Elle attend celui qui après une longue exploration saura la retrouver.
La quête du butin suit des rites précis, pour repérer l’endroit exact où gît le magot, le chasseur de trésor utilise la baguette fourchue en bois de coudrier. À minuit, muni de bougies de graisse humaine ou, à défaut, de cierges bénis le jour de la Chandeleur, les seuls qui brûlent sans être vus par les esprits maléfiques, il s’aventure dans la grotte mais attention, il doit rester silencieux.
Mais si les chasseurs de trésors ne l’ont jamais trouvée, c’est que la chèvre d’or se situe peut-être ailleurs… Par exemple, sur la commune de Lège dont le premier blason, qui représentait une chèvre dorée, affirmait : « De gueules à la chèvre d’or surmontée en chef de trois besants du même rangés en fasce ».