Surveillance renforcée du moustique tigre depuis le 1er mai : le point de situation

La Gironde est classée au niveau 1 du plan national anti-dissémination des virus du chikungunya, de la dengue et du Zika.Ce niveau signifie que le moustique Aedes albopictus est implanté et actif dans le département. Le moustique tigre peut, dans certaines conditions particulières, être vecteur de ces virus. C’est pourquoi une surveillance renforcée est mise en place du 1er mai au 30 novembre.
 
L’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitain, Santé Publique France et sa cellule d’intervention en région (Cire), la Préfecture de la Gironde, le Département de la Gironde et l’Etablissement public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral Atlantique (EID Atlantique), poursuivent conjointement la mise en place d’un plan d’actions spécifique. L’ensemble des actions est coordonné par le Préfet au sein d’une cellule départementale de gestion. Membre de l’EID Atlantique, le Département de la Gironde finance à ce titre 100% de la surveillance et la lutte contre le moustique tigre en Gironde. Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée, l’ARS recense et traite les signalements des cas suspects importés probables et confirmés de chikungunya, de dengue et de Zika.
 
Ce plan d’actions détaille l’ensemble des mesures permettant de détecter et suivre l’évolution de moustiques invasifs, mais aussi de mettre en œuvre de manière rapide et coordonnée des mesures de protection des personnes.
Ces mesures sont définies par l’arrêté préfectoral du 30 avril 2018.
 
Il comporte :

  • Des opérations d’information/sensibilisation: chacun peut, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples, participer à la lutte contre la prolifération des moustiques.
    En particulier, il est vivement recommandé de supprimer les eaux stagnantes qui favorisent la reproduction du moustique autour de son domicile (soucoupes des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagés,etc.)
  • La mise en place d’une veille citoyenne: chaque personne peut signaler la présence du moustique tigre sur www.signalement-moustique.fr
  • Une surveillance entomologique (surveillance des populations de moustiques)
    par le déploiement de pièges pondoirs permettant de surveiller la progression géographique du moustique dans le département
  • Une surveillance épidémiologique (surveillance des cas humains) renforcée et une organisation du signalement des cas suspects probables et confirmés de chikungunya, de dengue et de Zika en lien avec les professionnels de santé.

 
Ce dispositif de surveillance et de signalement a pour but, après confirmation de la présence du moustique tigre de mettre en place rapidement des mesures de lutte contre les moustiques (suppression des eaux stagnantes,traitement de désinsectisation…) pour éviter la transmission locale des virus.
 
Bilan de la surveillance entomologique pour la saison 2017 en Gironde
 

408 pièges installés sur 81 communes
30 communes sont classées en zone colonisée
695 signalements ont été reçus par l’EID Atlantique dans le cadre de la veille citoyenne.
68 cas suspects importés de chikungunya, de dengue ou de zika ont été reçus par l’ARS Délégation départementale de la Gironde,
132 enquêtes entomologiques ont été réalisées par l’EID Atlantique, concernant 34 cas suspects importés

 
L’année 2017 a été marquée par la progression de l’implantation en Gironde du moustique tigre qui a été détecté sur 12 nouvelles communes. Compte tenu des densités de moustiques et des périmètres d’implantation, il est considéré comme étant implanté et actif sur 30 communes de Gironde dont Andernos et Lanton.
Par ailleurs, il a été détecté ponctuellement sur 21 communes de Gironde dont Gujan-Mestras et La Teste de Buch.