Ce 10 octobre 1859, c’était jour de fête à Arcachon. Et pas n’importe quelle fête puisque la jeune commune accueillait l’empereur Napoléon III dans ses murs, deux ans après la création de la ville par la volonté impériale.
Après les clameurs marquant l’arrivée du train en gare d’Arcachon, tout le monde a eu droit à un premier discours de la part du maire Lamarque de Plaisance, dévoilant fièrement la célèbre devise de la ville : Heri solitudo, hodie vicus, cras civitas « Hier la solitude, aujourd’hui un bourg, demain une ville ». Puis, l’empereur et son épouse sont montés dans une calèche pour suivre l’actuelle avenue de Gaulle et le boulevard de La Plage, richement décorés, pour rejoindre la villa Alma. Mais la météo n’a pas été vraiment favorable; il a plu à verse et la suite du programme a été supprimée notamment un tour du Bassin, sur l’aviso LeChamois. L’empereur tenait en effet à se rendre compte des possibilités de réalisation d’un port de guerre dans la baie. La balade nautique est annulée. On ne pensera plus beaucoup à ce futur port de guerre, même quand Napoléon III reviendra ici en octobre 1863.
Le train a quitté la gare d’Arcachon avec un peu de retard que les édiles mirent à profit pour quêter prébendes, dons et subventions.
Article de Olivier de Marliave – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du pays de Buch