Éphéméride // C’était en 1955… Pierre Malrieux : le coiffeur devenu peintre

Pierre Malrieux et son épouse pose dvant l'une de ses toiles dans son atelier du Cap Ferret

Pierre Malrieux (1920-2022) installe un salon de coiffure allée des Bouvreuils au Cap Ferret. Il avait découvert la presqu’île du Cap Ferret dans les années 34-35 lors d’un séjour en vacances. Natif du Lot-et-Garonne, il habite à Paris où il poursuit une carrière de coiffeur, comme son père. Il est d’abord embauché chez des coiffeurs bordelais. Puis après avoir travaillé dans le célèbre salon de Louis Gervais, près des Champs-Élysées, le voilà sacré… champion du Monde des coiffeurs en 1947 !

Pierre Malrieux : le coiffeur devenu peintre

Cependant, sa véritable passion c’est la peinture. Il est possible que sa vocation ait commencé dans son enfance. Lorsqu’une maladie grave l’a contraint à rester alité pendant trois ans, il passait son temps à découper, tricoter, dessiner et lire. Il avait annoncé à sa mère : « Je serai coiffeur et peintre après ».

À 35 ans, Pierre Malrieux décide de changer de vie. Les paysages qui l’entourent deviennent alors sa première source de créativité. « Le Bassin, c’est un infini pour l’œil, (…) j’en aime la marée basse, la terre à fleur d’eau. C’est ma première rencontre avec la nature. (…) Le Bassin m’a rendu plus vrai ».

Plus tard, d’autres endroits l’ont inspiré, comme la Provence, la Galice, la Corse et le Mexique, où les couleurs se sont mélangées pour créer une palette vibrante. Les œuvres marines, circassiennes, féminines, balnéaires, dénudées et paysagères de cet artiste sont variées et insaisissables. Elles sont à la fois structurées et évanescentes, caractérisées par des teintes éclatantes. Ses réalisations sont imprégnées d’un mysticisme profond : « Je crois en Dieu, totalement. Je crois aussi à la réincarnation, aux sept cycles de l’âme, aux forces occultes, aux entités, aux morts qui nous entourent ».

Il consacre en 1974 une exposition avec des oeuvres empreintes de spiritualité. Le travail de Pierre Malrieux est rapidement reconnu, lui permettant de vivre de son art grâce à de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Les toiles du plus célèbre des artiste du Cap-Ferret trônent dans des galeries de Paris, New York, Singapour, Hongkong. « J’ai la chance de vivre de mon art depuis quarante-cinq ans », « Je porte les couleurs en moi, je peins avec le cœur »

Article de Isabelle Antonutti – Société historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch – SHAAPB

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