Éphéméride / Il y a 80 ans, les bunkers ceinturaient le Bassin

Service historique de la défense – 1947

Au mois d’août 1942, il y a donc 80 ans, les troupes allemandes d’occupation commençaient à construire une partie du mur de l’Atlantique autour du Bassin.

Les Allemands ont bâti plusieurs forteresses le long du golfe de Gascogne: l’une défendait la pointe de Soulac, une autre le Bassin d’Arcachon et une troisième Biarritz et Hendaye. Les craintes d’un débarquement dans le secteur de Bordeaux étaient fondées par l’importance de la capitale girondine, équipée d’une puissante base sous-marine. 

Le plan stratégique allemand consistait à protéger l’accès du Bassin par des batteries lourdes couvrant l’entrée de la baie, basées autour de la dune du Pilat et, au Cap-Ferret, sur la pointe Lavergne et la pointe elle-même. C’est sur ce dernier site que se tenait la plus forte concentration de bunkers avec, outre l’artillerie, un poste de commandement, deux casemates, cinq autres pour loger la troupe, sept abris de munitions et diverses autres fortifications abritant les cuisines, des sanitaires, des ateliers, un observatoire, un puits d’eau douce et même un temple protestant.

De tout cela ne subsiste que les plus importants de ces bunkers, chaque année davantage engloutis par le sable et l’érosion de la pointe. 

Par ailleurs, les Allemands avaient réalisé que la présence de la forêt des Landes obligerait les Alliés à emprunter la liaison routière entre Arcachon et Bordeaux. L’organisation Todt avait donc verrouillé cet accès, notamment à l’entrée de Gujan-Mestras, avec le « point d’appui 234 », un ensemble de trois bunkers dont un abri fortifié pour une pièce d’artillerie lourde. Ce dernier est en très bon état, à l’entrée du parc de la Chêneraie. 

Article de Olivier de Marliave / Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch

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