
Éphéméride – Le 4 février 1837 : Création de la Compagnie agricole et industrielle d’Arcachon.
– Une histoire présentée par la Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch –
Trois dirigeants ambitieux se lancent dans une entreprise agricole. Marie-François Alexandre, comte de Blacas-Carros, est accompagné de deux ingénieurs, Pierre-Euryale Cazeaux et M. Wissocq. Ils fondent la Compagnie agricole et industrielle d’Arcachon, une société en commandite soutenue par de nombreux actionnaires prestigieux, nobles, avocats, hauts fonctionnaires et militaires.
La Compagnie agricole fonctionne grâce à une hiérarchie complexe dotée d’une commission de surveillance et de trois conseils : Agriculture, Art et Contentieux. Son objectif principal est «l’exploitation des terres, bois, marais, chutes d’eau, minières et plaines arrosables composant les vastes domaines des communes de la Teste, de Gujan et du Teich, qui comptent une population de 8 000 âmes. La plaine de Cazau, qui forme la presque totalité de ces propriétés présente une superficie, d’un seul tenant, de près de 12 000 hectares».
Les entrepreneurs comptent sur l’arrivée prochaine du chemin de fer de Bordeaux à la Teste pour stimuler le commerce. Ils sont convaincus que la plaine de Cazau constitue une excellente terre. Les bénéfices sont annoncés dans les cinq ans avec une «réussite absolue de la colonisation». Ces techniciens sont animés par une politique philanthropique qui vise à former les jeunes à la gestion, à recruter des laboureurs et à accueillir des enfants abandonnés afin de les éduquer aux métiers de la terre.
1846 : La fin de la Compagnie Agricole
Cependant, neuf ans plus tard, ils ont dû déclarer faillite, le 21 décembre 1846, parce que leurs dirigeants manquaient d’expérience dans l’agriculture et l’administration. Ils ont ignoré la réalité locale avec le caractère sablonneux du sol, les spécificités du climat marqué par des hivers humides et des étés arides, ainsi que des usages tels que la combustion et le fumier animal autour des fermes.
Le projet de polyculture, initialement prévu, n’était pas adapté aux capacités de rendement des terres. Cependant, ils ont amorcé un programme d’irrigation et de déboisement pour métamorphoser cet endroit.
Article de Isabelle Antonutti – Société historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch – SHAAPB
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