Éphéméride // C’était un 8 juin… une lettre du peintre André Lhote

8 juin 1908 :

« J’attends tout de la nature, elle me donne mes plus grandes joies, et les détails, surtout des plantes, me sont de la plus profitable leçon. Les lois de nos compositions y sont admirablement écrites. Tout se résout en une sorte de géométrie vivante, de combinaisons architecturales en mouvement » écrit André Lhote à son ami Jacques Rivière (futur directeur de La Nouvelle revue Française en juin 1908.

La diversité de paysages du Bassin d’Arcachon, entre les étendues de sable et de dunes aux forêts de pins et aux marais salants a captivé Lhote et a influencé son travail artistique. Il invente le « cubisme des pins » où il restitue presque l’odeur de la résine.

Entre 1908 et 1918, il s’engage dans le cubisme, un mouvement artistique qui remettait en question les formes traditionnelles de représentation de la réalité en déconstruisant et en fragmentant les formes. Il rompt avec les formules habituelles de la peinture et exprime une vision plus personnelle où la nature a toute sa place. Il décompose le paysage classique, invente des rythmes foisonnants de l’environnement. Il vient surtout en été à Piquey, en vacances.

Même s’ils n’avaient pas la même vision de l’art, il n’oublie jamais de rendre visite à son ancien professeur de peinture Émile Brunet qui séjourne aux Jacquets. André Lhote (1885-1962), né à Bordeaux dans une famille modeste, a suivi des cours d’art décoratif à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux.  Il fit partie du groupe de la « Jeune peinture française », participa à de nombreuses expositions en France comme à l’étranger et a longtemps enseigné la peinture. Son œuvre est exposée dans plusieurs musées.

Article de Isabelle Antonutti, Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch

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