Éphéméride // C’était un 7 janvier… Les Américains quittaient le Cap Ferret

La plage des Américains au Cap-Ferret a perdu tout souvenir de l’ancienne base aérienne implantée par les Etats-Unis en 1918. Seules quelques dalles de béton, insérées dans les perrés voisins, évoquent encore ces installations alors que le château d’eau alimentant les militaires a été détruit au début des années 2000. Pourtant, cette base avait une envergure considérable avec deux hangars d’avions, des ateliers, une forge, une centrale électrique, une station de pompage, un petit hôpital, quatre baraques-dortoirs, des maisons pour les officiers, une tour-radio et…un pigeonnier. Des volatiles voyageurs ont effectivement servi pour assurer les liaisons entre les hydravions et la base. Prés de 400 hommes ont donc vécu ici durant une année, à partir de janvier 1918. Les Français et les Anglais avaient demandé aux Américains d’assurer la surveillance  de l’Atlantique où rodaient les redoutables U-Boots, les sous-marins allemands en chasse contre les convois de ravitaillement et d’armement des Alliés.

Les opérations de surveillance -une centaine en tout-  se sont seulement déroulées entre octobre 1918 et l’armistice du 11 novembre. A la fin de la guerre, les Américains sont partis ; le 7 janvier 1919, ils avaient évacué la base. Ils ont proposé de vendre l’emplacement et les baraques à un sanatorium que la ville de Bordeaux souhaitait installer. La population s’est offusquée de ce projet et une pétition virulente l’a fait échouer. Plus logiquement, une école d’hydraviation s’est substituée aux militaires, l’Ecole Villiers, qui a fonctionné jusqu’en 1932.

Article Olivier de Marliave – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch

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