Éphéméride // C’était un 13 mai… ainsi est née l’école maritime St Elme

Le 13 mai nait Joseph Baudrand, fondateur de Saint-Elme, première école maritime française de commerce

Il est né à Lyon dans une famille de négociants et il poursuit ses études chez les Dominicains et entre dans les ordres. Il choisit le professorat, il enseigne et emmène ses élèves en vacances à la mer. Il s’intéresse à la navigation et constate qu’il n’existe pas de formation générale à la marine marchande alors même que l’apparition des bateaux à vapeur demande de nouvelles compétences. Il découvre les « écoles de midships » en Angleterre et décide de créer une école.

Il réussit à convaincre Victor Duruy, ministre de l’Instruction et ensuite il doit réunir les budgets nécessaires. La Compagnie de Marine marchande et la Compagnie générale transatlantique accompagnent le financement d’une première école à Arcueil qui est détruite pendant la guerre de 1870. Rien n’arrête le père Baudrant qui choisit finalement d’installer à Arcachon l’École maritime Saint-Elme.

Ce nom s’inspire de deux saints, l’un Elme ou Érasme martyr italien du IVe siècle et l’autre Telmo espagnol du royaume de Léon mort au XIIIe siècle. La légende dit que Saint-Elme éclairait le bateau dans les tempêtes en apparaissant au sommet des mâts des navires, une lumière à la main pour les protéger. Il devint le protecteur et patron des marins. En 1872, le père Baudrant ouvre dans les locaux du collège Saint Ferdinand.

L’École accueille deux sections de jeunes marins : les Novices Pilotins et les Pilotins. Les Novices Pilotins ont entre 12 et 16 ans et ils suivent un cursus de quatre années d’études classiques et navales. Les Pilotins partaient en mer. La fin de la formation est sanctionnée par un examen de théorie et de pratique pour obtenir le Brevet de lieutenant de la Marine de Commerce.

L’École possède successivement plusieurs bateaux, un cotre, une goélette, un trois-mâts barque, et l’ancien yacht pontifical, l’Immacolata Concezzione; qui vogueront de l’Angleterre à l’ Espagne. Les difficultés administratives et financières sont constantes et le Père Baudrand est obligé de fermer la Section maritime en 1880. Il reçoit les insignes de commandeur de l’Ordre du Mérite naval d’Espagne pour son œuvre juste avant son décès à Saint-Elme le 20 février 1883.

Article de Isabelle Antonutti, Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch

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