Les douanes de La Teste comprennent trois capitaineries divisées en plusieurs brigades qui couvrent l’ensemble de la côte de Montalivet à Mimizan ; celle d’Audenge commande les postes du Bassin soit Le Pilat, Arcachon, La Teste, Mestras, Lanton, Arès, Piquey et le Ferret.
Cette nouvelle administration des douanes fut créée en 1791 sous le nom de Régie nationale des Douanes. Elle a pour fonction d’assurer la sécurité et l’intégrité du territoire, ses employés sont affectés à la police du commerce extérieur.
Sur le littoral, les zones de surveillance sont situées au bord de l’océan. Un poste est une cabane en bois de trois pièces, un corps de garde, une cuisine et une chambre.
Plusieurs agents sont affectés, l’équipe se compose d’un chef de poste, d’un brigadier et de trois préposés. Au début du XIXe, ils vivent au cœur d’une immense dune puisque les pins n’ont pas encore été plantés. Le service était très monotone, ces agents étaient perdus entre le sable, l’océan, le ciel avec le vent pour compagnon permanent. Les hommes étaient souvent célibataires même s’ils bénéficiaient d’une permission de 36 heures tous les 15 jours.
Les douaniers ont pour mission de sécuriser le littoral. Ils surveillent les contrebandiers, mais surtout ils sont les premiers à venir en aide aux survivants des naufrages : « exposés au froid, à la pluie, bravant pendant de longues heures la fureur d’une tempête, ils arrachaient les marins à la mort », ainsi raconte Jean Paloc. La vie des douaniers du littoral est connue grâce à ses mémoires. Jean Paloc commença sa carrière à la capitainerie de La Teste-de-Buch en 1856, avant d’occuper différents postes dans le Nord et en Savoie jusqu’à devenir directeur honoraire des Douanes. Il écrivit ses mémoires pendant sa retraite qu’il passa à Arès.
photo : Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes
Article de Isabelle Antonutti – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch