1881 : le métier de brassier dans le domaine agricole

Un homme ramasse des légumes dans un champ

Certains domaines agricoles possèdent une dépendance nommée brasserie. L’homme qui y travaille est un nommé brassier. Son nom vient du fait qu’il utilise exclusivement la force de ses bras, sans gros bétail ni machines.

Un travail en collaboration

Il conclut un accord avec le propriétaire de la ferme et travaille en étroite collaboration avec le métayer, qui s’occupe de labourer les terrains de la brasserie et d’aider au semis des cultures. Il lui fournit du fumier et des bûches pour se chauffer.

Le brassier, de son côté, est obligé de prêter son concours au métayer pour le travail sur ses terres, de donner la javelle de mil ou de millade pour le bétail, d’octroyer un nombre de journées pour tailler de la bruyère, enfin de contribuer avec sa famille à faucher, faner et rentrer les foins et regains, durant tout le temps nécessaire à ces opérations. Il partage aussi sa récolte de résine avec le métayer.

En règle générale, le brassier exerce simultanément la fonction de berger où il perçoit une rémunération spécifique. Sa femme, quant à elle, fournit une journée pour chaque lessive, et elle file 500 grammes de laine. Chaque année, il offre au propriétaire deux coqs le 1er janvier et douze œufs à Pâques. Le bailleur donne deux brebis pour le métayer et deux pour le brassier, l’une à la fête locale, l’autre à la Toussaint.

Ces informations ont été recueillies à la suite d’une enquête sur les Usages locaux du département de la Gironde réalisée à la demande du Conseil général de la Gironde.

Toutes les éphémérides sur ce lien

Article de Isabelle Antonutti, Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch – SHAAPB

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