Les parents d’élèves du collège d’Andernos étaient rassemblés lundi matin sur le parvis de l’établissement pour protester contre les fermetures de classes annoncées pour la rentrée prochaine.
Le 15 janvier dernier, l’établissement a été informé que la rentrée 2024 compterait une classe de 6ème en moins. De la même manière, les 4èmes et 3èmes passeront de 7 divisions à 6 divisions. Le nombre d’élèves par classe en 4ème atteindrait ainsi 31 en moyenne.
Dans un courrier adressé à la Dasen, les professeurs, solidaires de la démarche des parents d’élèves expliquent:
« La suppression d’une classe de 4ème générerait une année scolaire débutant avec des listes à 31 élèves pour 5 des 6 classes de 4ème en incluant les 5 élèves ULIS. De façon régulière, nous avons des arrivées d’élèves en cours d’année. Si des élèves arrivent nombreux sur le niveau 4è ou 3è, ils ne pourront être accueillis dans le collège de leur secteur. Nous attirons votre attention sur la diversité de nos élèves dont certains sont à besoins éducatifs particuliers. Parmi eux, sont inclus des élèves d’ULIS (et de plus en plus d’autres élèves ayant une affectation MDPH ou un PAP) et des EANA qui nécessitent une attention particulière »
Sur le parvis du collège, ce lundi matin, les parents s’indignaient: « Vivre au bord de l’eau ne veut pas dire qu’il n’y a que des élèves privilégiés ! »




Mise en oeuvre du « choc des savoirs » : une perte de moyens ?
L’équipe éducative s’inquiète également de la mise en oeuvre de la réforme du « choc des savoirs » prévue par Gabriel Attal à la rentrée prochaine. Une inquiétude partagée par les parents d’élèves, même si la FCPE ne s’est pas encore officiellement positionnée sur le dossier.
Ils témoignent: « au delà de la stigmatisation des élèves, nous nous interrogeons sur la pérénnité de certaines options du collège. Le volume horaire déployé pour les groupes de niveaux, ne permettra pas de les maintenir toutes. «
Là encore les professeurs s’expliquent dans le courrier adressé au Dasen : « Nous perdons 6h par rapport à l’an dernier sur la dotation horaire, ce qui nous laisse en l’état actuel des choses 72h « d’autonomie » dont la plus grande partie doit être dédiée aux groupes de niveaux en mathématiques et français. Dans ce contexte il nous est impossible de maintenir les dédoublements en langues et sciences (alors qu’en première une épreuve de sciences est mise en place), et de penser l’avenir avec le latin, la section sportive et la classe bilangue. Nous demandons des moyens horaires et financiers supplémentaires«