La médiathèque présente les 5 romans en lice pour le Prix de l’Escale du Livre 2021

Le Prix des Lecteurs « Escale du Livre » est organisé par L’Escale du Livre, association Escales littéraires Bordeaux Aquitaine, présidée par Pierre Mazet et médiateur de rencontres littéraires à la Médiathèque. Ce prix récompense un roman français, publié à la rentrée littéraire de septembre et défend la jeune création littéraire. Cinq romans sélectionnés sont proposés aux lecteurs des bibliothèques partenaires dont la Médiathèque d’Andernos.

Mardi 6 octobre, la Médiathèque accueillait la présentation des auteurs sélectionnés pour le Prix des lecteurs de l’Escale du livre 2021.

Le comédien Jérôme Thibault a lu des extraits de chaque ouvrage devant une trentaine d’auditeurs attentifs. Les lecteurs disposent de 3 mois pour les lire, puis les commenter, ou les défendre lors d’une prochaine rencontre, avant de voter.

Les cinq romans en lice pour l’édition 2021 :

  • Mauvaises herbes, Dima Abdallah (Sabine Wespieser)

La mémoire est une affaire délicate. (Kerenn Elkaim, Livres Hebdo) Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l’enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s’y est tôt habituée. Son père, dont la voix alterne avec la sienne, sait combien, dans cette ville détruite, son pouvoir n’a rien de démesuré. L’année des douze ans de sa fille, la famille s’exile sans lui à Paris. De sa bataille permanente avec la mémoire d’une enfance en ruine, ce premier roman rend un compte précis et bouleversant. Née au Liban en 1977, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. Après des études d’archéologie, elle s’est spécialisée dans l’antiquité tardive. Mauvaises Herbes est son premier roman.

  • La petite dernière, Fatima Daas (Noir sur blanc)

Une autofiction au lyrisme percutant entre slam et prière au rythme entêtant, dansant comme les rondes d’un derviche. (Sean James Rose, Livres Hebdo) Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne.

Fatima Daas est née en 1995. Ses parents, venus d’Algérie, se sont installés à Clichy-sous-Bois. Elle grandit dans la petite ville de Seine-Saint-Denis, entourée d’une famille nombreuse. La Petite Dernière est son premier roman.

  • Les nuits d’été, Thomas Flahaut (L’Olivier)

Travail à l’usine la nuit et errance et fatigue le jour, Thomas Flahaut accompagne trois jeunes dans leur précarité existentielle. (Sean James Rose, Livres Hebdo) Thomas, Mehdi et Louise se connaissent depuis l’enfance. À cette époque, Les Verrières étaient un terrain de jeux inépuisable. Aujourd’hui, ils ont grandi, leur quartier s’est délabré et, le temps d’un été, l’usine devient le centre de leurs vies. L’usine, où leurs pères ont trimé pendant tant d’années et où Thomas et Mehdi viennent d’être engagés. Ces enfants des classes populaires aspiraient à une vie meilleure. Ils se retrouvent dans un monde aseptisé plus violent encore que celui de leurs parents. Une grande fresque sur la puissance et la fragilité de l’héritage social.

Thomas Flahaut est né à Montbéliard en 1991. Son premier roman a été remarqué, Ostwald (L’Olivier), finaliste du prix Stanislas et du prix de la Vocation. Les nuits d’été est son second roman.

  • La cuillère, Dany Héricourt (Liana Levi)

Un roman d’apprentissage lumineux et farfelu. (Sophie Joubert, L’Humanité) Seren devrait prêter attention à son père, étendu sous le drap : sa mort vient de les surprendre tous, mais c’est la cuillère en argent ciselée qui la retient : elle ne l’a jamais vue dans la vaisselle de l’hôtel que gère sa famille au Pays de Galles. L’énigme que recèle l’objet, avec son inscription incisée, la transporte. Un premier indice sur sa provenance la décide à traverser la Manche, à débarquer en France ; la cuillère pour boussole. Une bonne dose d’autodérision et un soupçon de folie l’aideront, dans son road-trip loufoque.

Dany Héricourt a grandi au Ghana et au Royaume-Uni, avant de s’installer en France. Après des études de théâtre, elle s’engage dans l’humanitaire. Aujourd’hui, elle travaille dans l’industrie du cinéma. La Cuillère est son premier roman.

  • Le Prince de ce monde, Emmanuelle Pol (Finitude)

Une fable contemporaine qui arrive à point nommé. (Frédérique Roussel, Libération) Un soir, chez un ami, elle fait la connaissance d’un homme étrange. Son intelligence aiguë, sa clairvoyance, son mystère la fascinent. Il devient son amant, mais se révèle vite cruel, toxique. Autour d’elle, le malheur et la violence se propagent comme une épidémie. Et s’il était le mal incarné ? Si c’était lui la cause de tous les maux qui secouent notre monde ? Dans cette fable contemporaine, Emmanuelle Pol explore l’ambiguïté d’une femme sous influence, victime ou manipulatrice.

Emmanuelle Pol est née à Milan, d’une mère française et d’un père italien. Elle a grandi en Suisse et vit désormais à Bruxelles. Le prince de ce monde est son cinquième roman.

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