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Jean-Jacques Savin: bientôt 100 jours en tonneau sur l’Atlantique et quelques frayeurs…

Après bientôt 100 jours passés en mer l’arésien Jean-Jacques Savin pour sa route..

Son défi: rallier les caraïbes en tonneau car comme le disait Alain Bombard:  « Une barrique mise à l’eau au large des Canaries mettra 3 mois pour arriver au Caraïbes » Il lui faudra finalement un mois de plus. Contrairement à ce qu’il espérait, J-J Savin n’a pas pu se dégager des vents perturbés des Canaries. Il lui aura fallu supplémentaires 45 jours pour que les Alizés s’intéressent enfin à son voyage.

Un retard qui n’est pas sans lui déplaire, Jean-Jacques Savin profite de chaque moment passé seul au milieu de l’Atlantique

Un ravitaillement salvateur

Comme le relaye la municipalité d’Arès en contact régulier avec le navigateur: « Le dimanche 24 mars, il croise enfin la route du navire océanographique américain RON BROWN qui après plusieurs jours d’échanges amicaux accepte gentiment de lui faire parvenir plusieurs colis de ravitaillement. Jean-Jacques récupère ainsi pas moins de 30 kg de nourriture, thé, café et 30 litres d’eau. De quoi lui permettre de terminer tranquillement son épopée »

Une belle frayeur

Le jeudi 28 mars, Jean-Jacques a dû faire face à une mer très agitée.

« Le tonneau rencontre des difficultés pour se redresser. Il décide alors de sortir pour remettre en place une dérive aérienne. Alors qu’il essaye de sécuriser son expédition en serrant autour de sa taille un cordage, il se retrouve à cause de la forte houle suspendu sur le côté de la coque, le cordage sous les aisselles. Impossible de défaire le nœud sous la tension de son poids, impossible de prendre le câble de quelques millimètres de diamètre et de remonter à la force des bras, impossible de s’aider avec les pieds car aucune aspérité à ce niveau…

Jean-Jacques essaye de multiples façons de se sortir de cette situation : il essaye d’attraper le hublot situé à l’avant mais ses doigts sont trop courts d’un rien ; il se retourne, tête sous l’eau, et dégage des deux mains cette boucle qui commence à lui oppresser la poitrine et l’empêche de respirer normalement, mais il n’arrive pas à faire passer son bassin ; il essaye d’engager son bras entre le nœud et sa poitrine mais son épaule ne passe pas.

Dernière solution : remonter son t-shirt qui fait bouchon dans son dos et qui limite ainsi la remontée de la corde. Toujours sous l’eau, il remonte son t-shirt, passe le bras, écrase ses chairs mais arrive enfin à se libérer de cette situation.

Après 30 minutes de stress intense, Jean-Jacques est soulagé et reprend de l’énergie allongé sur le ventre sur le toit du tonneau. Il le dit lui-même, il n’a jamais vécu une expérience pareille. »

 

Une grosse frayeur pour notre aventurier qui s’en sort avec de multiples hématomes sur tout le corps. Mais comme il le dit : « maintenant, tout va pour le mieux ! » .