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Éphémérides- Il y a 200 ans: le 1er hôtel arcachonnais

C’était en 1823, il y a deux siècles, une année essentielle pour l’apparition du tourisme sur le Bassin.

Un hôtel de grand luxe, le Bel Air, au nom prédestiné, a précédé le tourisme thérapeutique vantant, un demi-siècle plus tard, l’air balsamique du Bassin.

François Legallais (1785-1864), marin normand dans une première vie, fera construire en 1823 un vaste bâtiment dans le style colonial indien qu’il avait apprécié au cours de ses navigations. Le Bel Air était un pari commercial inouï car il fallait une véritable expédition pour aboutir sur cette plage d’Eyrac.

Legallais mettra donc en place un service de voitures depuis Bordeaux, avec départ deux fois par semaine, à 5 heures du matin ! Puis des pinasses transportaient les intrépides jusqu’au rivage d’Eyrac.

Le Bel Air assurait un service impeccable destiné aux « personnes de qualité » qui jouissaient de la meilleure gastronomie avec couverts d’argent et poissons frais à chaque repas. De quoi attirer rapidement des bourgeois bordelais qui découvraient les joies du bain de mer, tout en respectant la pudeur des dames grâce à des cabines à roulettes les déposant dans l’eau.

L’affaire a fait florès avec 97 chambres et de multiples distractions. Un service de pinasses permettait de partir à la découverte des terres inconnues du côté du Cap-Ferret.

Article Olivier de Marliave – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch