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C’était un 8 avril: les 1ères vues aériennes d’Arcachon

Au printemps 1912, les élections municipales sont proches, James Veyrier-Montagneres, maire d’Arcachon, brigue un nouveau mandat et il fait campagne. Il invite le pionnier de l’aviation, Louis Paulhan, qui fut un des premiers détenteurs du brevet de pilote en même temps que Blériot, Farman ou Latham.

Il séjourne à Arcachon du 6 au 8 avril, le décollage comme l’amerrissage des différents vols de l’hydroaéroplane nommé le Triad attirent une foule nombreuse. Paulhan embarque le maire pour une promenade au-dessus du Bassin, ce dernier avait fait placarder des affiches dans toute la ville pour annoncer cette démonstration. Est-ce grâce à cet évènement ? En tout cas, James Veyrier-Montagnères sera réélu jusqu’en 1922.

Diverses personnalités ont tenté un vol comme Franz Lesca quisurvola la Villa algérienne et lança une lettre à sa famille. Chaque passager versait entre de 300 à 500 francs-or pour le vol.

Louis Paulhan est aussi contacté par le Léo Neveu, photographe arcachonnais qui souhaite réaliser les premières vues du  ciel d’Arcachon. La première photo aérienne est Française, et fut réalisée par Nadar depuis une montgolfière en 1858.  Léo Neveu part donc à bord d’ hydroaéroplane avec son appareil-photo (une boite en bois assez lourde et encombrante).  Il prend différents sites d’Arcachon à des hauteurs variables comme la jetée Thiers, le Casino de la Plage, la rade, le Port de La Teste-de-Buch est pris à 900 mètres ou encore une vue générale du quartier St Ferdinand.

Des cartes postales sont tirées des différents vols et commercialisées, elles rencontrent pendant de longues années un franc succès.

Article de Isabelle Antonutti – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch