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En 1849, la Gironde compte 10 usines à fer, dont plusieurs sont aux abords du Bassin d’Arcachon. L’usine du Pomeau de M.Dumora est à proximité de La Teste et la fabrique d’Arcachon de Léon Brothier est bâtie sur la lande de Cazaux.
La région rassemble les trois ressources naturelles nécessaires à cette activité. Le minerai de fer s’épanouit dans les sols arides, sableux et inondables, il est présent à faible profondeur et est désigné sous le terme de garluche ou pierre de fer (qui sert aussi à des constructions). Ensuite, le charbon de bois, produit à partir du pin, est utilisé pour alimenter le fourneau. Enfin, l’eau des rivières aménagée en retenues fournit l’énergie hydraulique.
Le haut-fourneau est la bâtisse centrale, il peut mesurer jusqu’à 8 mètres de haut, à proximité l’affinerie récupère les barres incandescentes pour les transformer en fer. L’usine comporte aussi un atelier de fabrication, la halle à charbon et divers hangars. Les forgerons s’activent à différents postes, chargeur, fondeur, garde-fourneau. Des métiers satellites sont indispensables comme des mineurs, des charbonniers, des charretiers, des bucherons et des bouviers.
Des maisons sont bâties aux abords de la forge pour accueillir la main-d’œuvre. Les forges du Bran emploient 75 ouvriers. Le fourneau produit le fer apte à être forgé pour ensuite manufacturer des objets de la vie courante comme des outils, pots, marmites, fers à repasser, tuyaux, plaques de cheminée, pompes à eau. Ces usines fabriquent aussi des armes comme des boulets de canon, des obus puis des pièces pour les chemins de fer.
Mais, la modernisation de l’industrie sidérurgique internationale fragilise les forges rurales à charbon de bois. Au début du 20e siècle, elles sont reconverties et souvent abandonnées.
Article de Isabelle Antonutti – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch