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Éphéméride / C’était un 17 juillet… Un atterrissage dramatique sur la plage du Moulleau !

Photo : Corriere della Sera – La Domenica del Corriere.

Les premiers baigneurs de l’après-midi se pressaient sur la plage du Moulleau, ce dimanche 17 juillet 1927.

Ils ont d’abord été intrigués par l’approche d’un avion isolé, puis émerveillés de voir l’engin s’approcher autant, avant que l’inquiétude puis la panique se répandent sur le sable. L’appareil était en difficulté, il s’est posé en heurtant deux fillettes.Les premiers baigneurs de l’après-midi se pressaient sur la plage du Moulleau, ce dimanche 17 juillet 1927. Ils ont d’abord été intrigués par l’approche d’un avion isolé, puis émerveillés de voir l’engin s’approcher autant, avant que l’inquiétude puis la panique se répandent sur le sable. L’appareil était en difficulté, il s’est posé en heurtant deux fillettes.

Depuis son départ de l’aéroport du Bourget, dans la région parisienne, le lieutenant Pascau n’avait eu que des ennuis avec son avion, un monoplan de chasse. Il avait dû faire une escale à Mérignac pour réparer le moteur de l’appareil, avant de rejoindre la base de Cazaux. Pascau se trouvait donc séparé de l’escadrille des 18 avions identiques aux siens qui avaient déjà atterri. En vue du Bassin, le moteur de l’avion se mit à tousser, puis la mécanique a calé. Dans l’impossibilité de planer jusqu’à Cazaux, la seule solution restait l’atterrissage et le pilote s’est orienté vers le cordon, assez étroit du fait de la pleine mer, de la plage des Abatilles. Dans son rapport, Pascau a certifié par la suite qu’il n’avait vu personne sur la plage, mais des enfants étaient bien en train de se baigner.

Quand l’appareil s’est posé, il a heurté de plein fouet une première petite fille de 6 ans, qui est morte sur le coup, et il a touché une seconde fillette, âgée de 5 ans, grièvement blessée à la tête. Les parents, affolés, se sont précipités vers les deux victimes en cherchant le meilleur lieu de secours, dans une course pitoyable d’abord vers une clinique tenue par des nonnes, sans moyens matériels suffisants pour assurer des secours, puis vers le dispensaire de la rue du Casino au centre d’Arcachon, où la seconde fillette a expiré.

Cet accident dramatique a été l’occasion d’une campagne pour la mise sur pied de véritables secours publics, alors qu’Arcachon accueillait déjà en 1927 plus de 50 000 habitants en période estivale. On a même évoqué pour la première fois l’idée de créer des  postes de secours, tandis qu’une pétition réclamait à la mairie que soit interdit le survol du Bassin durant l’été.

Article de Olivier de Marliave / Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch